MERCI PATRON ! (Le Lundi 27 Février 2017 à 19h00 à l’UD)

Ne le ratez surtout pas !

 

Jocelyne et Serge Klur travaillaient depuis des années dans une usine qui fabriquait des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes. Car Bernard Arnault, qui, entretemps, a demandé la nationalité belge, a décidé de délocaliser la production en Pologne. Pour le couple, désormais au chômage, c’est la catastrophe. Lourdement endetté, il risque de perdre sa maison. François Ruffin, fondateur du journal Fakir, se met en tête de le sauver. Entouré d’un inspecteur des impôts belge, d’une bonne soeur rouge, de la déléguée CGT, et d’ex-vendeurs à la Samaritaine, il ira défendre sa cause à l’assemblée générale de LVMH…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 24/02/2016

François Ruffin, fondateur de Fakir, canard picard se présentant comme un journal d’enquête sociale « fâché avec tout le monde ou presque », aime vivre dangereusement. Au volant de son van siglé « J’aime Bernard », il parcourt le nord de la France. Bernard, c’est Bernard Arnault, pdg du groupe de luxe LVMH et bête noire des chtis. Ils n’ont pas oublié ce « prédateur industriel » qui, dans les années 1980, a démantelé le groupe textile Boussac-Saint-Frères. Après avoir vainement tenté de réconcilier le milliardaire et ses victimes lors de l’AG annuelle de LVMH, François Ruffin décide que la revanche du lumpenprolétariat passera par celle des époux Klur, chômeurs, surendettés et menacés d’expulsion par la faute de Bernard, responsable de la délocalisation de leur usine en Pologne. Objectif ? Sortir les Klur de la mouise en faisant cracher le crack du CAC40.

Version picarde de Michael Moore, le journaliste activiste élabore un traquenard de haut vol avec suspense, changement d’identité et caméra cachée. La réalité s’en mêle avec ce personnage de barbouze, un ancien des RG devenu intermédiaire rocambolesque entre deux mondes… Jubilatoire, ce pastiche de thriller sur fond de lutte des classes réussit la gageure de réenchanter l’action dans une époque aquoiboniste. Moqueur sans condescendance, joyeusement combatif, le film est un parfait dosage d’humour et de constat social. La preuve que l’engagement peut être payant… — Mathilde Blottière

LIEN : DOSSIER PRESSE

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